
Fragments retrouvés
DE SILIMU BIN ABAKARI [Bilk & Soul]
“Nombreux sont ceux qui ont parlé de lui, en pensant qu’il était originaire de Zanzibar. Abdulrazak Gurnah, qui s’est inspiré de son récit vers le Nyassa pour nourrir son roman, Paradis, a eu la délicatesse de faire parler d’un oncle comorien ayant voyagé jusqu’en Europe à l’un de ses personnages de fiction. Ceux qui ont approché les archives de Carl Velten, afin d’en extraire Safari za wSawahili, ce corpus de textes auquel se rattachent les trois récits de Silimu Bin Abakari, ne l’ont peut-être jamais vu que comme « un épiphénomène », un informateur, à la limite. Il faut savoir qu’à la même époque de ses voyages, des explorateurs comme Livingstone ou Stanley traversent l’Afrique, avec à leurs côtés des « compagnons obscurs », pour réutiliser une expression de Donald Thompson, dont on ne parle que très rarement dans les récits médiatisés. Silimu Bin Abakari fut à sa manière une sorte de « compagnon obscur ». En publiant une édition comorienne de ses récits, Bilk & Soul entrouvre une perspective pour la recherche sur ces questions aux Comores”.
Moha
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